ARTEMIS WING
ARTEMIS
RACING
AMERICA’S
CUP
34th
AMERICA’S CUP
AC72
WING
AC72 Aile
CATAMARAN
MULTIHULL
MULTICOQUE
ORMA 60
GITANA XII
AC72 Aile
CATAMARAN
MULTIHULL
MULTICOQUE
ORMA 60
GITANA XII
ARTEMIS
en tête !
Le team suédois d’Artemis
Racing – challenger of record du 34e défi de l’America’s Cup –
est entré dans l’histoire le mardi 13 mars dernier ! Aux environs de 11
heures du matin...
Artemis est
en effet l’équipe qui a testé la toute première aile monumentale qui équipera
les catamarans AC 72 de la prochaine America’s Cup de 2013 à San
Francisco !
A l’évidence cette démarche stratégique est plus
que pertinente dans la mesure où beaucoup reste à découvrir concernant ce type
de gréement. Elle est aussi originale dans la mesure où ce test s’effectue sur
un trimaran et non un catamaran, l’ex-Gitana
XII, ex-Bonduelle, un plan Van Peteghem/Laurent Prévost - VPLP - mis à l'eau en 2000 pour le compte de Jean Le Cam – un ORMA de 60 pieds rallongé pour les besoins de la cause à 72 pieds.
A l’inverse des autres
concurrents qui ont, semble-t-il, préféré effectuer des essais à plus petite
échelle (AC45 entre autres), les Suédois ont directement opté pour l’échelle
UN !
Il faut avouer que cette aile en
grandeur – conforme à la jauge des AC72 – est impressionnante. Il suffit de
regarder le plan détaillé (établi par François Chevalier d’après les premières
photos) ! Ce chef d’œuvre technique, presque entièrement réalisé en fibre
de carbone, a nécessité 35.000 heures de travail (conception, simulations,
essais, réalisation).
L’aile culmine à 40 mètres de
haut pour une surface de 260 m2, sans compter les voiles d’avant.
C’est une structure en trois parties : un mât aile sur pivot sur lequel
s’articule une premier volet lui-même suivi d’un second volet. On imagine le
rendement et l’efficience d’un tel dispositif.
Soucieux de gagner du temps sur
leur planning, les hommes d’Artemis
ont décidé de tester en grandeur leur aile sur un trimaran qu’ils ont toutefois
modifié pour se rapprocher le plus possible de la configuration d’un AC72.
Ainsi les flotteurs ont été rallongés – au moins leur partie avant – en
respectant le profil du futur catamaran (étraves inversées notamment et
sections).
S’agissant du bras avant qui
relie le flotteur à la coque centrale, son positionnement respecte quasiment ce
qui est prévu par la jauge des AC72, le bras arrière étant presque la norme.
En ce qui concerne la dérive
placée sur chacun des flotteurs du trimaran, elle est conforme aux exigences de
la jauge des AC72. En effet, elle ne peut que coulisser verticalement (aucune
bascule n’est possible, aucun volet n’est autorisé). La dérive peut toutefois
être courbe ou en T. Il est certain que les études en matière de dérive faisant
office de foil qui seront effectués sur les AC72 profiteront à tous les
multicoques. On peut facilement imaginer que les défis auront des dérives
adaptées à chaque plage de vitesse en fonction de la météo.
Patron d’Artemis Racing, Paul Cayard explique cette option originale :
« Nous avons choisi l’option dite à
l’échelle UN. C’est une décision dévoreuse de temps mais elle nous permet de
faire des testes et de nous entrainer pour apprendre comment manœuvrer cette
puissante aile. Avant la performance, il en va de la sécurité de notre
équipe. »
François Chevalier et Jacques
Taglang