WALLYCENTO ET MAXISCOW :
UN NOUVEAU CONCEPT
Ces deux projets, MScow, accompagnés d’une version Volvo 70 et d’un 60’ IMOCA restaient sous forme de croquis sur une de mes tables à
dessin depuis l’été dernier.
Les deux projets MScow |
Mais lorsque les dirigeants de la Volvo ont annoncé un monotype, je me suis mis sur ma planche pour finaliser ce concept sur deux voiliers de 100’, un WallyCento et un MaxiScow.
WallyCento, plans de forme et demi-pont |
WallyCento, voilure |
WallyCento, emménagements |
Pourquoi un Wally de plus ? Il convient d’admettre que la formule Wally attire un grand nombre de propriétaires sensibles à un mélange de confort, de performance, de modernisme et de technologie de pointe. Même si la jauge WallyCento interdit les quilles basculantes, et impose un déplacement minimum, elle trouve son intérêt dans la formule High-teck du reste de sa flotte prestigieuse : manœuvres automatisées, ponts dégagés, voilures simplifiées, aménagements spacieux clairs et épurés.
MaxiScow, plans de forme et demi-pont |
MaxiScow, voilure |
MaxiScow, emménagements |
©François Chevalier - 2012 |
La version Record, MaxiScow, plus légère et à quille basculante, dénuée des nombreux équipements de confort et d’automatisation des Wally, vise les records océaniques et une victoire en temps réel dans les grandes courses en équipage, Les Bermudes, Le Fastnet ou Sydney-Hobart.
Comme on peut le voir sur les dessins des comparatifs entre les flottaisons des MScow et monocoque classique à la gîte, l’avantage principal de ce concept est que le MScow navigue avec un angle trois fois moins important que celui d’un voilier classique. D’une part, le couple de rappel est beaucoup plus efficace, avec ou sans quille basculante, et d’autre part, la quille reste dans l’axe du voilier à la gîte. Il en résulte un meilleur cap au près de un à deux degrés suivant les configurations.
Pour améliorer les performances de cette plateforme, le bout-dehors est orientable, et le point d’amure des voile d’avant est réglable latéralement.
WallyCento et Maxi Scow contre 100’ Racing, comparaison
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À la gîte, l’angle de la flottaison avec l’axe du voilier est plus trois fois moins important que sur un 100’ Racing traditionnel.
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Déjà, dans les années 70, j’avais conçu une planche à voile transocéanique, pour une tentative de traversée de l’Atlantique en double. Comme de nombreux projets de ce type, le model est resté accroché sur le mur au-dessus de mon bureau.
L’idée est venue alors que je rédigeai un article sur les origines des voiliers au planning, il y a une dizaine d‘années.
La folie qui a animé les architectes américains au tournant du XX siècle, lorsque la jauge s’est libérée des contraintes autres que la longueur de flottaison, avait fait germé en moi l’idée d’une maxi planche à voile de 60’ pour le Vendée Globe.
L’idée d’un MScow à bouchain plus qu’évolutif germe alors. Reste à modeler cette marotte pour limiter les coups de butoirs dans les vagues. En découpant cette étrave dans les deux sens, hauteur et largeur, le voilier amortit le choc, se soulève rapidement et glisse sur l’obstacle au lieu de foncer dedans.
François Chevalier
Fiches techniques :
WallyCento
Architecte : Francois Chevalier YD
Chantier : Multiplast (Vannes), Cookson Boats (NZ) ou Green Marine (Hyth, UK) de préférence
Construction : Carbone composite
Conforme à la jauge WallyCento
Longueur : 30,48 m - 100’
Flottaison : 26,70 m
Bau : 7,20 m
Tirant d’eau : 6,20/4,50 m
Déplacement : 45 t
Quille rétractable
Tirant d’air : 45 m
Voilure, GV + foc solent : 592 m2
Voilure, GV + genaker : 1000 m2
MaxiScow
Architecte : Francois Chevalier YD
Chantier : Multiplast (Vannes), Cookson Boats (NZ) ou Green Marine (Hythe, UK) de préférence
Construction : Carbone composite
Longueur : 30,48 m - 100’
Flottaison : 26,70 m
Bau : 7,20 m
Tirant d’eau : 5,60 m
Déplacement : 38 t
Quille pendulaire
Tirant d’air : 46 m
Voilure, GV + foc solent : 628 m2
Voilure, GV + genaker : 1110 m2
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